Tricheuse, fraudeuse, faussaire, voleuse, charlatan, escroc. Dans les cours de récré, les pitchouns la pointeraient du doigt en disant « Bouh ! La copieuse ! » Mais le mot qui colle le mieux à Gisèle Toulouzan serait : imposteur. Et elle ne s’en cache pas. Elle le revendique.
Aujourd’hui elle tricote… et tricoter est aussi un détournement de technique que la société voulait imposer aux femmes. Tricoter une image est pour elle une entreprise qui lui permet de faire de la photographie et de la peinture par un autre moyen. Pour elle, l’art est surtout un jeu. Elle s’amuse à utiliser une technique ordinaire, dérisoire, peu valorisée pour tricoter, par exemple, la Joconde en ménagère des années 60 en adoration devant son frigidaire…
